mardi 26 mai 2015

Le paradoxe de l'Instant Présent

Je pensais à ce paradoxe : je détermine à chaque instant mon futur par les choix que je fais, et pourtant j'ai choisi cette incarnation et tout ce qu'elle contient, en connaissance de cause.

Déterminisme et libre-arbitre sont également vrais.

En fait, cette idée prend sens si on gomme le Temps. Il n'y a ni "avant", ni "après". Ce que j'ai été, ce que je suis, et ce que je serai co-existent dans cet unique et précieux "instant présent". Je suis créatrice de cet instant. Je le détermine constamment, et ce faisant, je change également tout ce que j'ai été, ce que je suis et ce que je serai.

Dans cette optique, je peux reconsidérer le monde dans lequel j'évolue.
Peut-on sauver l'humanité ? Oui.
Parce que le "futur" qui l'attend dépend uniquement des choix de chacun en cet instant. Nous pouvons tous choisir l'Amour dans la perfection de ce moment présent. Et fait basculer en une micro-seconde l'avenir de l'humanité sur cette Terre.

Le bon côté des choses, c'est de penser qu'on est déjà plusieurs avec ces idées-là. Déjà plusieurs à remplir nos instants présents de la seule chose qui compte réellement : l'Amour de Ce Qui Est.


J'ai découvert les idées d'Aziz El Amrani via le personnage en chair et en os, lors du Forum de Terre du Ciel qui a eu lieu à Aix les Bains, du 1er au 3 mai derniers. Il est un des pionniers de la médecine quantique, qui cherche à rapprocher les découvertes de la physique quantique et le soin du corps. Il parle énormément de l'instant présent. Je vous livre en brut de décoffrage un texte trouvé sur son site qui donne une idée de l'approche du personnage. Attention, il faut un peu s'accrocher aux barreaux…

Les réponses à nos continuelles questions :
Qui suis-je ? : une émanation de la Source
Où suis-je ? : dans le métahologramme (le monde matériel où nous vivons)
Où vais-je ? : dans l’orthohologramme, (le monde non-matériel ou retour à la Source)
Ai-je oublié ?
Suis-je l’oublieux ?
Alors, puis-je devenir le témoin ?.....
Comment toucher à l’essentialité des événements et de la VIE ?


L’approche matricielle est issue d’une synthèse entre la physique quantique et deux sources traditionnelles de connaissance : le Soufisme et l’Advaïta Vedanta (la non-dualité).

Un exemple simple de l’illusion :
1. « Mon stylo a son identité à travers mes yeux.
2. La vision de l’abeille sera différente. Elle le verra sous forme de vibrations.
3. Et pour la chauve-souris, la vision sera encore différente : pour elle, ce sera un phénomène d’ultrasons. 

Il s’agit, en fait, de champs :

                                            Énergie / Information

Tout  dans l’univers « sort », émane (y compris moi) de ce champ Energie/Information ou champ matriciel qui, ensuite, se structure dans la matière par le passage du Vortex car TOUT L’UNIVERS EST UN VORTEX :

Une pensée est un Vortex
Le langage est un Vortex
L’ADN est un Vortex en interaction avec le langage.
Le langage est un outil pour faire passer l’information mais les mots dégénérés ne sont plus vibratoires :
Trou noir --> Trou de ver --> Trou blanc

Exemple de sons ayant gardé leur connexion à la Source, avec la trilogie :

                                               Soun --> Qon --> Noun
ou
Condensation --> Canalisation --> Extériorisation
ou
Point générateur --> Harmonisation --> Expansion

Une trilogie qui, en somme, structure toute manifestation existentielle.

Quel est l’outil qui permet de se rapprocher de la Source, de s’y reconnecter pour pouvoir enfin « rentrer à la maison » :
                                                  C'EST LA MEDITATION

avec la participation active des Matrices Agissantes et du couple Mantra (Advaïta) / Résonateur (Soufisme). 
Les Upanishads disent : « l’homme est sous la dépendance de Dieu, Dieu est sous la dépendance des mantras ».

En fait, il s’agit de méditer pour transcender car la vie est à la recherche de la TRANSCENDANCE qui est, dans l’Advaïta, actualisation de la non-dualité.


Et aussi (plus simple, je ne voudrais pas qui vous quittiez ce blog avec mal à la tête !) :

"Si [l'homme] pense à la Totalité comme constituée de fragments indépendants, alors c'est comme cela que son esprit tendra à fonctionner. Mais s'il peut tout inclure de manière cohérente et harmonieuse dans une globalité indivisible, ininterrompue et infinie, alors son esprit tendra à se développer dans une voie similaire."
Cette citation résume pratiquement à elle seule la philosophie de la dynamique matricielle. Formulée par David Bohm, un des pères de la physique quantique […]



J'ai envie de comprendre cette approche, de l'approfondir, et en même temps je me connais, j'attrape tout ce qui passe en matière de spiritualité. Je refuse d'embrasser un dogme, une idée toute faite qui vienne d'ailleurs. Je veux penser par moi-même, découvrir mon chemin propre ter non celui des autres, même si tous nos chemins sont un, même si je sais que nous sommes tous reliés.

samedi 23 mai 2015

"Je t'aime"

Je cherche le sens des mots "je t'aime".
Je voudrais dire ces mots-là, mais je ne voudrais pas qu'ils contiennent autre chose que de l'amour.

Peut-on dire "je t'aime" sans que l'autre entende "je t'aimerai toujours", "tu m'appartiens", "nous nous devons fidélité" ? Ces mots-là sont des leurres. "Je t'aime" avec cela derrière ne peut que faire souffrir.

Je voudrais dire "je t'aime" à tous ceux qui m'en donnent l'envie, quelle que soit leur histoire avec moi, juste pour dire : "en cet instant de ma vie, j'aime être face à toi, te parler, te croiser. J'aime ce qui se trouve dans ton regard, j'aime la forme de ton visage, le sourire que tu me donnes." En cet instant. Pas forcément pour toujours, et surtout : ces mots n'impliquent rien d'autre. Ni promesse. Ni attente.

"Je t'aime" ne parle que de moi à cet instant précis.

"Je t'aime" est un cadeau. Il peut être savouré comme un compliment. Personne ne devrait se sentir responsable des sentiment d'un autre, de la même manière que rien n'oblige jamais quiconque à les partager. Si "je t'aime" est réciproque, c'est double cadeau. S'il ne l'est pas, pourquoi cependant le taire d'un côté ? Qu'il ne devienne certes jamais insistant ou harcèlement, mais qu'il soit dit et offert plutôt que tu, caché, avec ce brin de honte et de culpabilité.

La Terre a besoin de plus d'amour.
Plus on osera aimer, plus la vie nous offrira d'amour.
Je voudrais dire "je t'aime" au monde entier, à chaque fois que j'en ai envie. Le dire sans arrière-pensée, pour le plaisir d'un partage et du cadeau. Pour le plaisir du sourire offert.

Si tous ceux à qui on dit "je t'aime" pouvaient simplement dire "merci" et arrêter de s'inquiéter des conséquences…



(oui, je sais on n'est pas en février, le 14 du mois, mais je n'aime pas les circonstances)

lundi 4 mai 2015

En chemin…



Je suis partie marcher une semaine sur le chemin de Compostelle.
Je suis rentrée.


Le Chemin, que je vais appeler le Camino, comme on l'appelle affectueusement quand on est en route, et pour le différencier du Chemin intérieur qui va de pair en ce qui me concerne, le Camino donc m'a appelée il y a un bon moment déjà à le rejoindre.

J'ai choisi de partir de chez moi, de quitter le seuil de ma maison pour rejoindre Compostelle seule avec mon sac à dos. Dans ma vie idéale, je serais partie, comme ça, pour deux à trois mois de marche à pied, à la rencontre de moi-même. Mais si la vie était idéale, elle manquerait de surprises. Donc je fais mon chemin en dilettante, tout en repent soin de revenir au point où je me suis arrêtée la fois précédente.

En partant de ma maison, je me suis offert une belle progression dans ce chemin. C'est dans le morceau que je viens de faire que je m'en suis aperçue. Mais reprenons du début.



J'ai quitté le seuil de ma maison avec un sac bien lourd, contenant entre autres choses une tente et un gros sac de couchage, parce que j'ai démarré mon Camino le 29 décembre 2013. Même pas peur !
La météo a été très favorable, et j'ai vraiment découvert quelque chose de particulier sur cette toute première partie. Notamment que 14 kilos pour un sac à porter 5 heures par jour, c'était beauuuuuuucoup trop.
Sur cette toute première partie du Camino, j'ai été très seule. D'abord parce que ce n'est pas le chemin de Compostelle, entre ma maison et Charavines, où je suis arrivée après 6 jours. C'est une route quelconque que j'ai dû dessiner moi-même, choisir pas à pas, découvrir sans topo-guide. Ensuite parce que du 29 décembre au 3 janvier curieusement, il y a assez peu de randonneurs au long cours :-D
Mais j'ai aussi été très accompagnée. Je partais avec ma foi en quelque chose et l'envie d'en trouver des signes jour après jour, et j'ai été bien servie, je vous assure !



Je suis repartie en février 2014 avec un sac bien plus léger. Je n'avais aucune intention de planter ma tente, et j'ai choisi de privilégier un certain confort de marche.
Sauf que.
Sauf que l'Univers avait d'autres projets pour moi, et que je suis partie avec un genou légèrement douloureux qui s'est trouvé totalement handicapé dès la fin du premier jour de marche. Je suis arrivée boitillante à la Côte-Saint-André et c'est en me retrouvant sous la grande halle du village que j'ai réalisé que je connaissais quelqu'un qui habitait là et que je savais même parfaitement où se trouvait son immeuble, tout près d'ici, et je suis allée frapper à la porte de mon amie qui m'a accueillie les bras ouvert.
J'ai tenu à marcher un jour de plus, pour voir ce que donnait une journée avec un strapping et ma genouillère, mais je n'avais déjà plus le chemin devant moi. Mon amie au fil de la discussion m'a organisé une rencontre avec son amie sorcière, qui se trouvait exactement à une journée de marche de chez elle en suivant le Camino. Et la sorcière, qui est devenue aussi mon amie au passage, s'est occupée de mon corps et de mon âme avec toute sa compétence pour me remettre dans le bus le lendemain (genou HS).
Il est à noter que je n'ai de ce jour plus jamais eu de soucis avec mon genou.
Mais je ne suis pas retournée non plus sur le Camino de toute l'année 2014. À la place, j'ai découvert le chamanisme. Un outil qui prend encore de l'importance dans mon quotidien. Un outil que je ne pouvais pas ne pas acquérir à ce moment-là de ma vie.

Et 2015 est arrivée.
J'avais en perspective une semaine de vacances au printemps, sans enfants et sans autre engagement, et le Camino est revenu frapper à mon cœur pour m'inciter à reprendre ma marche à l'endroit où je l'avais laissée.


J'ai découvert un nouveau visage du Camino. Celui des pèlerins. Je n'en avais pas croisé un seul jusque là, mais cette fois c'était différent. J'ai partagé le gîte chez une famille "relais jacquaire" les deux premiers soirs, une fois avec un couple qui avait déjà fait la partie Le Puy-Santiago (la via Podiensis) et qui faisait "le bout qui leur manquait" entre Genève et Le Puy (la via Gebennensis, sur laquelle je me trouvais), une fois avec Daniel, mal-voyant qui voulait faire son chemin avant que la cécité le rattrape. Le troisième soir j'ai eu le choix entre m'arrêter dans un gîte ou faire 6 km de plus (soit 31 km pour la journée, mais 6 de moins pour l'étape du lendemain qui risquait d'être particulièrement longue). J'ai choisi la seconde option, et si je suis arrivée dans un état lamentable chez mon chaleureux accueillant du soir (j'avais même de la fièvre, je crois, tellement j'étais fatiguée), j'ai joui d'une nuit délicieuse avec un grand lit et une chambre pour moi toute seule !

Mais le pèlerin m'a rattrapé !
Le lendemain, Nicolas de son pas allongé et dynamique, est arrivé à ma hauteur (il m'avait déjà mis 6 kilomètres, quoi ! Mais je ne sais pas à quelle heure il était parti le matin…), et nous avons continué ensemble.

J'ai terminé ma semaine avec Nicolas, Elias, Lucien, Daniel (un autre), Stéphane et Brian. Plutôt bien entourée ! Et j'ai découvert le plaisir de retrouver les uns et les autres, tantôt assis sur une pierre à dévorer leur pain et leur saucisson, tantôt à la terrasse d'un café avec une bonne bière. Nous avons partagé les gîtes au hasard de nos réservations, et vraiment, vraiment, ça a été très dur de laisser le Camino à l'issue de ma semaine, une fois rejointe la ville du Puy en Velay, en sachant que quatre des amis continuaient vers Compostelle. Et moi, j'ai dû reprendre le train.




En Chemin vers moi-même.
Et en Chemin vers les autres.
De toutes les façons il y a quelque chose à apprendre, quelque chose à dépasser de soi, quelque chose à laisser derrière, quelque chose à rapporter.

Et même si je me tape à chaque fois les 4 jours les plus durs d'une longue marche, pour revenir chez moi dès que mon corps se sent bien dans sa marche, je sais que je reprendrai la route. Cet été, cet automne. Le camino m'attend !


Et vous ? Vous marchez ? Vous avez déjà "fait Compostelle" ? Comment allez-vous vers vous-mêmes ?